S'assurer que les e-mails entrants ne contiennent pas de virus nécessite une approche à plusieurs niveaux, combinant des solutions technologiques avec l'éducation des utilisateurs et les meilleures pratiques. Voici une répartition :
Solutions technologiques :
* Logiciel antivirus : Il s’agit de la première et la plus cruciale ligne de défense. Un programme antivirus robuste, idéalement intégré à votre client ou serveur de messagerie, doit analyser tous les e-mails et pièces jointes entrants à la recherche de virus et de logiciels malveillants connus. Assurez-vous que vos définitions antivirus sont régulièrement mises à jour.
* Filtres anti-spam : Les spams sont souvent des vecteurs de malwares. Un filtrage anti-spam efficace peut réduire considérablement le volume d’e-mails potentiellement malveillants arrivant dans votre boîte de réception. De nombreux fournisseurs de messagerie proposent des filtres anti-spam intégrés, mais vous devrez peut-être ajuster leur sensibilité.
* Email Security Gateway/Gestion des informations et des événements de sécurité (SIEM) : Pour les entreprises et les organisations, une passerelle de sécurité de messagerie dédiée est essentielle. Ces solutions effectuent généralement des analyses plus avancées, notamment :
* Analyse heuristique : Détecte les comportements suspects même si le malware est inconnu.
* Sandboxing : Exécute les pièces jointes suspectes dans un environnement contrôlé pour analyser leur comportement sans risquer d'infection.
* Filtrage d'URL : Empêche l'accès aux sites Web malveillants liés dans les e-mails.
* Filtrage des pièces jointes : Bloque les types de fichiers spécifiques connus pour être couramment utilisés pour la diffusion de logiciels malveillants.
* Filtrage basé sur la réputation : Vérifie la réputation de l'expéditeur et bloque les e-mails provenant de sources de spam connues.
* Prévention contre la perte de données (DLP) : Empêche les données sensibles de quitter votre organisation par courrier électronique.
* Journalisation et surveillance centralisées (SIEM) : Aide à suivre les activités suspectes et à enquêter sur les incidents.
* Mises à jour régulières du logiciel : Gardez votre système d'exploitation, votre client de messagerie et votre logiciel antivirus à jour pour corriger les vulnérabilités de sécurité que les logiciels malveillants pourraient exploiter.
Éducation des utilisateurs et bonnes pratiques :
* Formation de sensibilisation aux e-mails : Éduquez les utilisateurs sur les escroqueries par phishing et autres techniques d’ingénierie sociale utilisées pour diffuser des logiciels malveillants par courrier électronique. La formation doit couvrir la reconnaissance des e-mails suspects (par exemple, pièces jointes inattendues, erreurs grammaticales, demandes urgentes).
* Attention concernant les pièces jointes : Conseillez aux utilisateurs d'être extrêmement prudents lors de l'ouverture de pièces jointes, en particulier celles provenant d'expéditeurs inconnus ou de celles dont les extensions de fichier sont inattendues. N’ouvrez jamais les pièces jointes à moins d’être absolument certain de leur source et de leur légitimité.
* Vérification du lien : Les utilisateurs doivent survoler les liens dans les e-mails pour voir l'URL réelle avant de cliquer. Si l'URL semble suspecte, ne cliquez pas dessus.
* Rapport d'e-mails suspects : Mettre en place une procédure de signalement des emails suspects au service informatique.
* Mots de passe forts et authentification multifacteur (MFA) : Sécurisez vos comptes de messagerie avec des mots de passe forts et uniques et activez MFA pour empêcher tout accès non autorisé.
* Sauvegardes régulières : Sauvegardez régulièrement les données importantes pour vous protéger contre la perte de données en cas d'infection réussie par un logiciel malveillant.
Aucun système n’est infaillible, mais en combinant ces protections technologiques et humaines, vous pouvez réduire considérablement le risque que des logiciels malveillants pénètrent dans votre boîte de réception. Le niveau de sécurité dont vous avez besoin dépendra de votre contexte spécifique et de votre tolérance au risque. Pour les particuliers, un bon antivirus et des pratiques prudentes suffisent généralement. Les entreprises ont besoin de solutions multicouches plus robustes.
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