Le coût moyen d’un supercalculateur est incroyablement difficile à cerner. Voici pourquoi et une ventilation des facteurs impliqués :
Pourquoi il est difficile de définir une « moyenne »
* Vaste gamme de capacités : Les supercalculateurs ne constituent pas une catégorie monolithique. Ils vont des systèmes hautement spécialisés dédiés à des tâches spécifiques (comme les prévisions météorologiques) aux machines à usage général conçues pour une plus grande variété de recherches scientifiques. Cette variation impacte directement le coût.
* La personnalisation est la clé : Presque tous les supercalculateurs sont construits sur commande avec des composants et des configurations spécifiques adaptés aux besoins de l'institution qui les achète. Cela signifie qu'il y a très peu de standardisation.
* Informations classifiées : De nombreux systèmes de calcul haute performance (HPC) sont utilisés par des agences gouvernementales ou des instituts de recherche pour des raisons de sécurité, et les coûts exacts ne sont souvent pas rendus publics.
* Technologie en évolution : Les prix des composants tels que les processeurs, la mémoire et le stockage fluctuent rapidement, rendant toute moyenne rapidement obsolète.
Facteurs affectant le coût
* Puissance de traitement (FLOPS) : Le principal facteur de coût. Plus une machine peut effectuer d’opérations à virgule flottante par seconde (FLOPS), plus elle coûte cher.
* Nombre de processeurs/cœurs : Augmenter le nombre de processeurs augmente considérablement le prix.
* Mémoire (RAM) : De grandes quantités de mémoire sont cruciales pour gérer des simulations et des ensembles de données complexes.
* Stockage : Un stockage rapide et de grande capacité (souvent des SSD) est nécessaire pour alimenter les processeurs en données.
* Tissu d'interconnexion : Le réseau reliant les processeurs entre eux est essentiel pour les performances. Les interconnexions à large bande passante et à faible latence (comme InfiniBand ou les réseaux spécialisés) sont coûteuses.
* Système de refroidissement : Les supercalculateurs génèrent d’énormes quantités de chaleur et nécessitent des systèmes de refroidissement sophistiqués (refroidissement par air, refroidissement liquide, etc.).
* Logiciel et licences : Les systèmes d'exploitation, les compilateurs, les bibliothèques et autres composants logiciels s'ajoutent au coût total.
* Installation et infrastructure : La configuration d'un supercalculateur nécessite des installations spécialisées, notamment en matière d'alimentation, de refroidissement et d'espace physique.
* Maintenance et assistance : La maintenance continue, les mises à niveau matérielles et les contrats de support contribuent au coût de possession à long terme.
Estimations et exemples
* Supercalculateurs d'entrée de gamme : Les supercalculateurs « d'entrée de gamme », adaptés à certaines recherches universitaires ou à de petites organisations, pourraient démarrer entre 1 et 3 millions de dollars. . Cependant, ces systèmes ne seraient pas considérés comme étant à la pointe de la technologie.
* Supercalculateurs de milieu de gamme : Les systèmes plus puissants utilisés par les universités et les instituts de recherche peuvent coûter entre 5 et 20 millions de dollars. .
* Supercalculateurs de premier plan : Les superordinateurs les plus puissants au monde, souvent construits pour des laboratoires nationaux ou des agences gouvernementales, peuvent coûter des dizaines, voire des centaines de millions de dollars. . Par exemple:
* Frontière (ORNL) : Coût estimé à environ 600 millions de dollars (y compris R&D).
* LUMI (Finlande) : Coût prévisionnel de 200 millions d'euros (matériel uniquement).
En conclusion
S'il est impossible de donner un prix « moyen », les supercalculateurs sont généralement très chers. Vous pouvez vous attendre à payer des millions de dollars pour un système doté d’une puissance de calcul importante. Le coût final dépend fortement des exigences de performances spécifiques, des composants et de l'infrastructure.
|